Gigi Proietti etait l’un des acteurs comiques les plus apprecies de notre pays. Dote d’un charisme unique qui lui a permis de s’imposer non seulement au theatre, mais aussi au cinema et a la television. Nee comme une comedie de stand-up, elle a deja connu un enorme succes dans les annees soixante, avant d’entrer de droit dans le cercle des meilleurs acteurs de theatre italiens.
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- Les débuts
- Le succes du grand Gigi Proietti
- La mort
- FilmGigi Proietti
Les débuts
Gigi Proietti est ne a Rome le 2 novembre 1940, fils de Romano Proietti et de la femme au foyer Giovanna Ceci, et a vecu les premiers mois de sa vie dans une maison de via di sant’Eligio a Rome.
Diplome du Lycee d’Etat “Augusto” de Rome, Gigi Proietti aborde le theatre pendant ses etudes universitaires (il a etudie le droit). L’une des premieres experiences pertinentes a lieu grace aux enseignements de Giancarlo Cobelli : il fait ses debuts en 1963 a l’Arlecchino de Rome, avec le Can-Can des Italiens (dirige par Cobelli lui-meme).
Ce sera le debut d’une carriere theatrale tres intense : en l’espace de quelques annees, en effet, il se consacre de maniere tres pertinente au theatre.
Il reste d’abord engage dans « La Caserma delle Fate », puis il joue dans « Les Oiseaux » d’Aristophane, puis dans Romulus le Grand avec Mario Scaccia. Avec Paolo Stoppa il joue dans « Le marchand de Venise », une ouvre de Shakespeare. Petit a petit, il parvient a cultiver sa passion pour la musique et meme pour le doublage. Considere comme l’un des jeunes acteurs de theatre les plus prometteurs de la scene italienne, il est choisi pour son timbre vocal tres particulier : il pourra etre choisi pour le doublage dans des films tres importants comme Camelot, Qui a peur de Virginia Wolf, Lenny , Rocky, Casanova , Casino, jusqu’aux dessins animes a succes, comme Aladdinde Walt Disney (ou il a exprime le genie de la lampe).
Le succes du grand Gigi Proietti
Il ne fallut pas longtemps a Proietti pour etre apprecie, notamment pour ses ouvres theatrales. Entre 1968 et 1969, il devient tres jeune directeur du Teatro Stabile dell’Aquila, ou il travaille comme protagoniste dans Dio Kurt d’ Alberto Moravia . C’est un texte tres complexe qui est particulierement recherche pour sa profondeur dialectique. Grace a ce travail, qu’il a mene sur plusieurs tournees, Gigi parvient a obtenir plusieurs prix, dont le prix Saint Vincent.
Parallelement, il commence a travailler au cinema : il parvient a jouer dans des films d’une importance considerable, comme Brancaleone alle Crociate de Mario Monicelli, en compagnie de Vittorio Gassmann et Bubu di Montparnasse, de Bolognini. En 1973, il joue par contre avec Monica Vitti dans La Tosca de Luigi Magni, ou il interprete Cavaradossi.
Probablement le plus grand succes , qui lui fera prendre le veritable tournant, arrivera en 1976, grace au spectacle devenu culte « A me gli glicchi please ». Il a ete mis en scene au Theatre Tenda a Rome.
L’ouvre est relancee au fil des annees, jusqu’en 2000, et enregistre un veritable record de frequentation (environ 500 000 au total). De la a commence une serie d’activites tres importantes telles que Cirano, Les Sept Rois de Rome, Caro Petrolini et d’autres. En particulier, peu de temps apres le succes de ce spectacle unique, il reussit a devenir le directeur artistique du tres important Theatre Brancaccio de Rome. Au cours de la periode, il consacre egalement beaucoup a la direction des travaux qui sont alors inscrits au programme.
Mais pas seulement cinema et theatre, car Gigi Proietti se consacre aussi a quelques experiences televisuelles (notamment entre la fin des annees soixante et le debut des annees soixante-dix). Pour se souvenir et le drame The Pickwick Circle , realise par Ugo Gregoretti.
A la fin des annees soixante-dix, il concoit l’atelier d’exercices sceniques, ou font leur apparition divers acteurs qui s’imposent ensuite au niveau national : parmi ceux-ci, on se souvient d’Enrico Brignano, Giorgio Tirabassi, Flavio Insinna, Gabriele Cirilli, Francesca Reggiani et bien d’autres .
Comme mentionne, l’acteur romain atteint egalement une grande notoriete et un succes au cinema , grace a plusieurs films qui sont restes dans l’imaginaire collectif. On rappelle notamment La propriete n’est plus un vol , d’Elio Petri (1973) ; L’heritage de Ferramonti, a partir de 1976, ou elle joue aux cotes des grands Anthony Quinn et Casotto (1977) avec Ugo Tognazzi et une toute jeune Jodie Foster.
L’acteur romain travaille avec des realisateurs de renommee internationale, tels que Sidney Lumet, Altman et Kotcheff, bien que le principal succes cinematographique soit lie a la comedie de Steno, Febbre Da Cavallo (1976). Ici, Proietti a joue le personnage de Mandrake , Bruno Fioretti, un joueur invetere qui en fait ne parvient jamais a gagner un pari.
C’est une comedie qui au depart n’a pas recueilli un succes tres significatif, d’ailleurs elle etait aussi assez ciblee par les critiques de cinema, mais elle est reappreciee au fil des annees et aujourd’hui elle est consideree comme un veritable culte , un petit chef-d’ouvre comique et celebre. Comedie italienne .
Malgre le grand succes, surtout au fil des ans, la carriere de Proietti au cinema n’a pas decolle comme on pourrait le penser. Au lieu de cela, la carriere televisuelle decolle. Deja dans les annees 90, il a commence a travailler dans des series televisees tres recherchees, telles que Un fils au milieu, Restaurant italien, Maresciallo Rocca. Le succes de cette serie televisee est vraiment exceptionnel : avec le dernier episode, le record de 16 millions de spectateurs est atteint. A la fin des annees 90, il travaille ensuite sur une autre serie televisee, L’avvocato Porta . Mais pas seulement. Il se consacre egalement a la poesie, avec les ouvres de Trilussa, Belli et Petrolini et compose plusieurs sonnets qui seront ensuite publies au fil des annees.
Il poursuit sa carriere televisuelle avec succes, devenant meme juge dans une emission de talents, “The track”, dirigee par Flavio Insinna, et participant egalement a la cinquieme edition de Tale e what show , anime par Carlo Conti, egalement ici en tant que juge .
En 2018 il travaille comme conteur dans l’emission culturelle « Ulysse-le plaisir de la decouverte ».
L’une des dernieres ouvres de grande importance a certainement ete le retour au cinema avec Pinocchio de Matteo Garrone , ou il interprete tres bien le personnage de Mangiafuoco.
La mort
Gigi Proietti decede a l’age de quatre-vingts ans le 2 novembre 2020, le jour de son anniversaire.
Si l’on evoque sa vie privee, l’acteur etait lie amoureusement a Sagitta Alter, avec qui il ne s’est jamais marie, mais avec qui il a noue une relation qui a dure pres de soixante ans. Il laisse deux filles, Susanna et Carlotta, qui sont egalement actrices.
FilmGigi Proietti
Quels sont les films auxquels Gigi Proietti a participe ? Voyons-les ici, par ordre alphabetique :
- Si vous nous permettez de parler des femmes, realise par Ettore Scola (1964) – non credite
- Les nuits agreables, realise par Armando Crispino et Luciano Lucignani (1966)
- La Bersaglière, d’Alessandro Blasetti (1967)
- Les Dechaines, de Franco Indovina (1967)
- L’urlo, de Tinto Brass (1968)
- La Matriarche, réalisé par Pasquale Festa Campanile (1968)
- Une fille plutot compliquee, de Damiano Damiani (1969)
- Le rendez-vous, de Sidney Lumet (1969)
- Brancaleone aux Croisades, réalisé par Mario Monicelli (1970)
- Dropout, réalisé par Tinto Brass (1970)
- Bubu, réalisé par Mauro Bolognini (1971)
- Mortadelle, réalisé par Mario Monicelli (1971)
- Les commandes sont les commandes, realise par Franco Giraldi (1972)
- Meo Patacca, réalisé par Marcello Ciorciolini (1972)
- La Tosca, réalisé par Luigi Magni (1973)
- La propriete n’est plus un vol, realise par Elio Petri (1973)
- Faro da padre, réalisé par Alberto Lattuada (1974)
- Il vaut mieux bien faire l’amour, realise par Pasquale Festa Campanile (1975)
- Bordella, réalisé par Pupi Avati (1976)
- Papa et maman et maman ne nous marient pas, episodes de Qui dit femme dit femme, realise par Tonino Cervi (1976)
- L’héritage Ferramonti, créé par Mauro Bolognini (1976)
- La fievre du cheval, de Steno (1976)
- Baisers langoureux… caresses perfides, realise par Alfredo Angeli (1976)
- Casotto, réalisé par Sergio Citti (1977)
- Un mariage, de Robert Altman (1978)
- Quelqu’un tue les grands chefs d’Europe (Qui tue les grands chefs d’Europe ?), realise par Ted Kotcheff (1978)
- Deux morceaux de pain, realise par Sergio Citti (1979)
- Je ne te connais plus, mon amour, realise par Sergio Corbucci (1980)
- De pere en fils, realise par Alessandro et Vittorio Gassman (1982)
- “FF.SS.” – C’est-a-dire: “… qu’est-ce que tu m’as amene a faire au-dessus de Posillipo si tu ne m’aimes plus?”, Realise par Renzo Arbore (1983)
- Cause-moi, de Steno (1985)
- A Thousand Blue Bubbles, réalisé par Leone Pompucci (1993) – chant
- Eloise, la fille de D’Artagnan (La fille de d’Artagnan), realise par Bertrand Tavernier (1994)
- Ventes de linges, de Mario Monicelli (1999)
- Qui a peur ?, realise par Guido Manuli (2000) – chant, non credite
- La fievre du cheval – La mandrakata, realise par Carlo Vanzina (2002)
- Les blagues, de Carlo Vanzina (2004)
- Un été à la mer, réalisé par Carlo Vanzina (2008)
- Un ete dans les Caraibes, de Carlo Vanzina (2009)
- La vie est une chose merveilleuse, realise par Carlo Vanzina (2010)
- Tous à la mer, créé par Matteo Cerami (2011)
- Erry Sfotter et l’age de la retraite, episode de Box Office 3D – Le film des films, realise par Ezio Greggio (2011)
- Stars, court metrage, realise par Yann Renzi (2012) – chant
- Devinez qui vient a Noel ?, realise par Fausto Brizzi (2013)
- Mais tu di che signe 6 ?, réalisé par Neri Parenti (2014)
- Le prix, realise par Alessandro Gassmann (2017)
- Pinocchio, créé par Matteo Garrone (2019)
- Je suis le Pere Noel, realise par Edoardo Falcone (2020) – a titre posthume